JUSTINE LECLABART
PHOTOGRAPHE - PLASTICIENNE
ART THERAPEUTE
Vidéo - performance

LES INCONNUS
3ère partie
- le film -
Montage vidéo 26'28"
2016
S'appliquer à faire parler les images.
Réalisation d'une vidéo dans la suite du projet LES INCONNUS (1ère partie : album souvenir / 2ème partie : recueil de textes).
LES INCONNUS
Travail à partir d'une collection personnelle de photographies d'inconnus. Rassemblées en un premier album qui est montré à un ensemble de participants qui décrivent alors par des mots ce que leur évoquent ces photographies. Les mots sont par la suite rassemblés dans un second album, à la place des photographies. Ils sont les restes de ces photographies d'inconnus, les restes de ressentis. (1ère partie)
Le travail se poursuit dans un recueil d'écriture (2ème partie) où je m'applique à écrire des textes tout en suivant l'orde des mots tels qu'ils apparaissent dans les albums.
Enfin ce travail sur LES INCONNUS se poursuit dans un montage vidéo (3ème partie) où les textes du recueil sont lus par différents participants et viennent rythmer des images en mouvement réalisées dans différents lieux.
La suite de ce travail serait une installation vidéo-son, où le spectateur serait invité à circuler librement dans un espace où seraient projetés simultanément différents passages de la vidéo sur différents murs, et où plusieurs enceintes seraient installées dans cet espace et diffuseraient la lectures des différents textes. Ainsi le rôle du spectateur se déplace et lui permet donc participer à sa manière en faisant le choix d'associer les passages des vidéos avec les lectures de textes de son choix.
Performance – Réécriture d’un fait- divers – Novembre 2014
LE DOIGT – Six vidéos de 0’40 (montées en boucle) – Mai 2015

FINAL – Documentaire-épouvante 3’04 – Octobre 2014 avec
Joëlle Forestier , Chloé Brownsmith, Maxime Lefebvre, Louise Lafarge.

ATTENTE ETERNELLE
Un espace, un lieu, l'attente.
Des formes, il y a des formes.
Des couleurs aussi.
Celles qui me plaisent, celles que j'aime, qui me correspondent.
Celles que je n'aime pas. Pas bien. Mal être.
Il y a ces choses, toutes ces choses qui les constituent, qui me constituent.
Il y a mon corps et il y a le reste.
Il y a moi, et le reste du monde.
Toutes ces choses encore et encore.
L'attente. Toujours l'attente.
Je ne crois pas que ce soit l'envie.
Je dirais plus que c'est la vie.
Il y a ces regards, mon regard, leurs regards.
Il y a moi, et le reste du monde encore.
Et.
Il faut partir. Aller loin, encore plus loin.
Se mentir, encore et toujours. Croire.
Croire qu'ailleurs la vie est mieux, la vie est plus belle.
Il y a ces mensonges, toujours ces mêmes mensonges.
Il y a ces pensées, toutes ces pensées qui me font dire, non, qui nous font dire qu'il existe un monde meilleur.
Un monde ailleurs.
Alors on se met à rêver, à envier et puis le temps passe, on se ment, et on se met à y croire vraiment.
On avance. Mais on ne sait pas exactement pourquoi.
Pourquoi on y croit. Pourquoi on veut y croire.
Mes yeux voient et je te vois.
Tu es là, passe, défile devant mes yeux, devant ma vie.
Et pourtant, il m'est impossible de te saisir. De te sentir.
Je suis perdue. Cherche ma place.
Confusion de nous.
Le monde c'est l'autre. L'autre c'est lui.
J'attends, mais la vie passe.
Je ne sais plus où aller ni comment y aller.
Voyages terrestres vers les profondeurs de la Terre.
Voyages irréels vers la complexité de mon corps.
Corps.
Tant de choses dans ma tête.
Sommes-nous tous fous alors?
Je crois que je n'ai plus peur.
Et pourtant il y a toutes ces choses qui défilent devant moi, fusent dans tous les sens.
Impossible.
Impossible à présent de savoir si c'est un rêve.
Si j'ai rêvé la vie ou si c'est elle qui m'a rêvée.
Je ne sais plus.
Je ne sais plus si je suis.
Mais toutes ces choses sont encore là.
Le temps a passé.
La vie n'est qu'un long voyage vers son achèvement.
Alors je pense à Ginsberg.
Un jour il a écrit :
"Goute ma bouche dans ton oreille"
"Comme un poème dans le noir"
"Apprenant à devenir folle dans un rêve"
Je dirais donc que les conclusions sont impossibles.
Mais qu'il nous faudrait cependant continuer à rêver pour parvenir à vivre.
ATTENTE ETERNELLE – vidéo 2’24 – 2015
JUSTE LÀ - vidéo 1'50 - 2015
REGARDE - vidéo 53" - printemps 2014


COPIER COLLER – Correspondances/Actualités - vidéo 4'58 – Hiver 2014
